dimanche 20 juillet 2008

Dimanche 20 juillet : A fond, à fond, à fond : le Maglev.

8 heures, le réveil sonne. Aujourd’hui, Lucie s’en va pour Hong Kong. L’aventure « Lucie et Andélis à Shanghai » se termine. Le petit déjeuner ce matin consiste à vider la boite de céréales et à boire tout ce que nous pouvons de jus de fruits et de lait. Nous finissons de ranger l’appartement. Nous retrouvons les t-shirts que nous avons fait sécher hier. Ils sont propres, secs et toujours de la même couleur. Mission réussie !

Le programme, c’est de prendre le taxi jusqu’à Longyang Lu : la station de métro qui fait le lien avec le Maglev. Mais qu’est-ce que le Maglev ? Son nom vient de l’anglais : Magnetic Levitation. C’est un train qui fait la navette entre cette station de métro et l’aéroport de Pudong. Plus précisément, c’est un train à sustentation magnétique qui atteint une vitesse de pointe de 431 km/h. On parcourt ainsi 30,5 Km en 7 minutes et 20 secondes. Il a donc une vitesse moyenne de 245,5 km/h. A Shanghai, il roule depuis 2003.



Nous sommes prêtes à entrer dans l’ère technologique mais les gardiens de l’immeuble de Lucie nous freinent dans notre élan. Voyant que nous avons des bagages, ils veulent à tout prix appeler un taxi pour l’aéroport. Nous expliquons que nous voulons aller à Longyang Lu mais ils ne semblent pas de cet avis. Nous contestons puis nous présumons qu’ils ont une bonne raison de ne pas vouloir nous emmener là-bas. La station est peut-être momentanément fermée par exemple. Nous ne voulons pas prendre de risque de peur de rater l’avion donc nous nous laissons conduire à l’aéroport.

Nous enregistrons la valise énorme de Lucie puis nous attendons un peu. Finalement, nous nous quittons devant le couloir qui mène au Maglev. Lulu s’en va pour Hong Kong, je reste à Shanghai. Il n’y a pas à dire, cette phrase a plutôt la classe !

Je suis bien décidée à aller voir si le train fonctionne aujourd'hui ou pas ! Après une bonne marche, j’atteins enfin les guichets. 40 yuans soit presque 4 euros. Le prix est raisonnable. C’est ouvert. A ce moment, je hais un peu le chauffeur de taxi qui nous a fait tout un foin pour ne pas nous emmener à Longyang lu ! Pour attendre le train, on nous demande de rester en haut. Le quai se trouve à l’étage du dessous. Pendant que nous patientons, je ressens une certaine fébrilité chez tous les futurs passagers de la TTGV (très très grande vitesse). Je ne suis pas la seule à préparer mon appareil photo. Nous entrons finalement dans la navette. Je peux constater un certain étonnement de la part des nouveaux venus sur Shanghai devant la brutalité des chinois qui poussent pour aller s’asseoir en premier. Je joue un peu la fille habituée : « Oui oui, je connais ça ». Je me trouve une place devant la fenêtre. Héhé, nous allons bientôt démarrer ! Au dessus de nos têtes, un compteur affiche l’heure et la vitesse. Une petite musique retentit à l’approche du départ. Je sens très bien que les chinois sont fiers d’accueillir les étrangers avec une telle avancée technologique ! Et ils ont raison.

Nous démarrons. Tout de suite, on prend beaucoup de vitesse. Nous atteignons rapidement les 431 km/h. C’est assez impressionnant ! Je ressens très bien que nous sommes en lévitation. L’appréhension du mouvement n’est pas la même que dans un TGV par exemple. Par la fenêtre défilent les voitures sur l’autoroute, les buildings de Shanghai, les rizières parfois…Puis la vitesse redescend et nous arrivons à Longyang Lu.

Voilà la vidéo que j'ai prise lorsqu'on a atteint les 431 km/h.


Ca, c’est fait ! Je prends ensuite le métro. Dans ma rue, je trouve à manger devant le magasin que j’avais repéré hier. Hé oui, il est déjà presque midi ! Je ne sais pas trop quoi prendre donc je choisis un peu de tout. Je montre sur mon livre les deux mots clé : réaction allergique et cacahuète. Elles me disent « mei you », ce qui signifie qu’il n’y en a pas. Pourquoi ne pas leur faire confiance après tout ? Le repas est délicieux. Et je me rends compte que même chez moi où je dispose de couteaux et de fourchettes, je mange avec les baguettes. Je deviens une vraie chinoise ! Avec des grands pieds, certes, mais les baguettes n’ont presque plus de secret pour moi maintenant. C’est déjà ça.

Cette après-midi, je me repose. Je regarde le zapping. Ca fait du bien de voir ce qu’il se passe en France. En revanche, j’avais encore oublié que Sarko était si…Sarko. A chaque fois, j’ai un choc quand même. Je crois que je ne m’habituerai pas. Pourtant, ici les gens sont globalement petits. Oui je sais, elle est facile celle-là.

Je me couche vers 16 heures, me réveille vers 18. Oui, j’avais vraiment besoin de sommeil. Et je crois que je ne vais pas faire long feu ce soir. Je voulais aller me promener. Tant pis. Ce sera pour une prochaine fois !

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