lundi 21 juillet 2008

Lundi 21 juillet : Vous avez dit superstitieux ?

Une bonne nuit de sommeil pour finir le week-end et bien commencer la semaine et me voici fraiche et dispo en ce lundi matin. Comme j'ai mangé tout mon paquet de céréales hier après-midi, je me contente de tartines à la confiture d'abricot. Pas mal non plus je dois dire! Ce matin, je peux enfin mettre mes Converses de côté et enfiler une paire de chaussures plus légères. Hé oui, je mets mes petites chaussettes magiques et hop !

Je parviens à trouver un taxi dans les cinq minutes. Impeccable. La journée s'annonce bien. Ce matin au boulot, il n'y a pas grand chose à faire pour moi. Je mets donc ce temps à profit et j'apprends des nouveaux mots en chinois. Aujourd'hui : les couleurs. C'est bon, je maitrise. Les couleurs basiques bien sur. Si quelqu'un au bureau me demande de lui passer le pull vert caca d'oie qui se trouve à côté de moi, je pense que je ne verrai pas trop de quoi il s'agit. En revanche, je pense être capable d'identifier le vert, le bleu, le rouge, le violet, le rose...bref


Je profite aussi de ce temps libre pour surfer sur internet et trouver une réponse à ma question :

Pourquoi certains numéros de téléphone sont-ils plus chers que d'autres?

La réponse est simple : parce que les chinois sont superstitieux. Plus il y a de 4 dans le numéro et moins il sera cher car on dit que le 4 porte malheur. A l'inverse, plus il y aura de 8 et plus il sera cher car le 8 porte bonheur ici. C'est la raison pour laquelle les JO débutent le 8/8/8. Cela explique également le fait que la Jin Mao Tower est située au numéro 88 et s’élève sur 88 étages...

J'apprends même qu'un homme d'affaire chinois a dépensé 9 millions de yuans pour un numéro de téléphone portable assez particulier...Effectivement, lorsque l'on prononce en chinois 135 8585 8585, cela donne : "que je sois riche riche riche riche"....


Ce midi, nous allons toutes manger ensemble. On ne change pas les bonnes habitudes.


Emilia m'explique comment vérifier ma consommation de téléphone. Il suffit d’envoyer un sms et la compagnie en renvoie un avec le crédit qu’il reste sur mon compte. Bon, le sms envoyé est en chinois mais je suppose que les deux chiffres au milieu indiquent où en est mon compte 11.41. Cela représente environ 20 minutes de communication. C'est incroyable ce que ce n’est pas cher ! La minute ici coûte 60 centimes de yuans donc 6 centimes d'euros. L'inconvénient, c'est que je doive payer aussi quand je reçois les appels. Mais je crois que je peux faire avec !


Un autre signe de mon intégration de plus en plus approfondie : les bus ont pour moi de moins en moins de secrets. Ils en ont encore je dois l’avouer. Par exemple, combien doit-on payer ? La carte de métro fonctionne-t-elle aussi dans les bus ? Mais voilà, après avoir appris quelle ligne s'arrête près de chez moi, hier j'ai découvert que l'arrêt était en face de mon appartement, caché derrière un arbre très feuillu. Je me dis donc qu'il ne me reste plus qu'à connaitre les horaires. Ha non, même pas. Ici, il n'y a pas d'horaire de bus, donc pas besoin de faire un stock (NDLR : cf. François l'embrouille, le guichet de gare : "1000 horaires de bus?"). Il suffit d'attendre qu'il passe. Au moins, on ne peut pas accuser le chauffeur d'être en retard.


Nous parlons massages ce midi. C'est l'occasion d’évoquer la technique des ventouses. Mathieu l'a fait la semaine dernière, il a 18 traces énormes dans le dos. En fait, on applique des ventouses pendant 10 minutes sur le dos. J'apprends ce midi que cette technique est destinée à aspirer l'humidité, et donc le mal, se trouvant dans le corps. Pour guérir plus rapidement d'un rhume, on peut y avoir recours par exemple... quand la trace est très foncée, c'est que cette partie était plus atteinte que les autres et que la ventouse est parvenue à l'assainir... Mathieu voulait que je le fasse avant de partir mais je reste assez sceptique. Nous verrons bien.


En retournant au bureau, Emilia m’emmène dans le petit centre commercial qui se trouve juste en dessous et nous achetons des jus de fruit frais : Papaye pour elle et ananas-citron pour moi…tout ce qu’il y a de plus rafraichissant, super pour bien commencer l’après-midi. Mais il y a encore mieux : elle me montre ensuite un petit magasin qui vend plein de choses à grignoter. Il y a des gâteaux fourrés avec toutes sortes de choses, des fruits secs, des petits berlingots de gélatine (comme du pudding apparemment). Et dans le rayon « séché », nous avons : de la viande (ça ne m’inspire pas tellement), du poisson et des crevettes (en revanche, je me laisserais bien tenté par ces deux derniers). Ce sera pour une prochaine fois. Là, je choisis les gâteaux et des petites choses dans un sachet super mignon. Emilia me montre aussi un fruit qui est dit être le roi des fruits. Cependant, elle me prévient tout de suite : je suis susceptible de ne pas aimer et de dire que ça pue… Au moins je suis prévenue !






C’est pas le tout mais faut quand même retourner bosser. Nous remontons donc avec nos petits sachets pleins de friandises. Cette après-midi marque un grand pas dans ma carrière de merchandiser : mon téléphone a sonné pour la première fois. Au bout du fil, un fournisseur chinois. Conversation en anglais. Résolution du problème. Sérénité, efficacité ! Je sais que ça va être plus au moins mon quotidien ces deux prochains mois mais la première fois est toujours impressionnante.


18 heures, métro. Je passe au supermarché pour acheter du papier toilette et de la lessive. Pour le moment, l’achat de lessive est l’épreuve la plus dure dans ma vie de consommatrice néochinoise. Pour le coup, je ne comprends rien du tout. C’est peut-être aussi parce qu’en France, je ne saisis pas grand-chose non plus. Finalement, au détour d’un rayon, j’aperçois un logo connu : Ariel. J’ai cru que j’allais embrasser le paquet. Parce qu’il faut dire aussi qu’ici il y a un nombre incroyable d’employés dans les magasins. Et donc, ils n’ont pas d’autre chose à faire que de regarder les gens faire leurs courses. Les deux qui étaient assises dans le rayon ont du bien se marrer en me voyant retourner les paquets dans tous les sens et les tripoter pour voir ce qu’ils pouvaient bien contenir. Ariel : le soulagement total. C’est de la poudre, tant pis. Ca reste de la lessive.


Passons au papier toilette. Les paquets contiennent 20 rouleaux. Je prends ! Je parcours le reste du chemin jusqu’à mon appart, les bras chargés de PQ, la tête haute. Contente d’arriver quand même…


Ce soir, je rejoins les filles au Zapata’s. C’est ladies night, Margarita gratuites…Je ne rentre pas tard. On est lundi quand même ! Skype avec Julien et dodo.

2 commentaires:

Coco a dit…

Andélis, je tiens à te signaler que ce post dans ton blog arrive bien trop tard. En effet, j'ai eu le temps de me faire chier et ma journée de travail est finie!

Clem&Mat a dit…

je suis tout à fait d'accord avec coralie! à 17h je suis passée faire un tour sur ton blog, et quelle déception de voir que c'était toujours le post du dimanche! je ne te félicite pas! lol