mardi 8 juillet 2008

Dimanche 6 juillet : Nihao ! Premier jour

Roissy CDG terminal F2, porte 45. C’est là que l’aventure commence. Après un bon petit repas chez Maxim’s avec papa maman, nous attendons l’heure d’embarquement. Décollage prévu pour 15h55. Finalement, l’avion a du retard. Juste le temps d’apprendre quelques petites choses intéressantes sur la Chine :

- Le Bund et Pudong : les premières visites que je ferais une fois sur place !

- Lee chiffre 4 : il porte malheur en Chine. C’est la raison pour laquelle on ne trouve généralement pas de numéro 4 dans les rues ou d’étage numéro 4 dans les immeubles. Toujours bon à savoir.

Embarquement. Je prends place dans l’avion. Siège 38L, juste devant deux gamines turbulentes. Je prédis (et je ne me suis pas trompée) que ce voyage va être rude. En effet, sur 11 heures de vol, j’ai réussi à dormir deux heures. C’est donc un peu fatiguée que je regarde l’atterrissage par le hublot. Je comprends tout de suite pourquoi le fleuve jaune (huangpu jiang) s’appelle ainsi : je n’ai jamais vu une eau de cette couleur. Ha si, peut être une fois, quand mon robinet de cuisine est tombé en panne et qu’il crachait des substances suspicieuses. Je suis également frappée par le nombre de toitures bleues éparpillées un peu partout dans la campagne cerclant Shanghai. La phase finale de l’atterrissage est assez énorme : on a plus l’impression que l’on va amerrir sur le fleuve en fait. Et puis dernier virage sur l’aile et hop les pistes de Pudong. Après réflexion, les autorités chinoises nous laissent sortir de l’avion. Ce qui en soit est plutôt sympathique. Une fois dans l’aéroport :

1ère étape : trouver de l’argent.

ü Done

2ème étape : passer la douane.

ü Done

3ème étape : scanner les bagages

ü Done

Me voilà hors de l’aéroport. Je dois donc trouver un taxi pour me rendre dans le centre de Shanghai. Ils sont indiqués, donc pas de souci. Je monte dans la voiture qui fait 1.5 km puis qui est arrêtée par le chauffeur un peu énervé. Je ne comprends pas tout de suite ce qu’il se passe. Lui me parle en chinois, je réponds en anglais, on ne va pas aller loin comme ça… Finalement, il sort de la voiture qui stationne sur la voie de droite ce qui ressemble à une autoroute. Les gilets jaunes français de Karl Lagerfeld me semblent bien loin. Il enlève une roue, se met à sauter fébrilement dessus, me demande de décaler sur la gauche parce qu’il est gêné par mon poids qui pèse sur le cric…hum. Un flic arrive et l’aide. Pour finir, ils sortent mes valises sur la route. Ils tentent de m’expliquer quelque chose. Je me dis et j’espère qu’un autre taxi va arriver pour m’emmener chez Lulu. C’est ce qu’il se passe. Forcément, je ne pouvais pas rejoindre le centre ville sereinement.

Après avoir traversé la ville, je me retrouve devant la résidence de chez Lulu, où un vigil tente d’établir une communication. En vain. Lulu débarque de son immeuble en bonne habituée, style « j’habite ici, ça a la classe ». Appart canon.

Une bonne douche et nous voilà parties pour mes premiers pas dans la ville.

Le métro : la loi de la jungle. Celui qui pousse fort vaincra ! Ca me plait pas mal comme principe. Je pense que bon nombre de personnes y voit un moyen de se défouler. Autre chose aussi : il faut s’habituer au fait d’être observé, détaillé, scruté par tout le monde. Pas d’yeux bridés et cheveux frisés = phénomène étrange, garder un œil dessus.

Nous décidons d’aller prendre un brunch au Sacha’s : lieu du dimanche réputé pour les expatriés. Bon petit repas. Au moment où nous allons payer, je me fais interpeller par un monsieur qui me montre une bague. Un irlandais qui a la même bague que moi :) forcément, des liens se créent…nous nous racontons nos vie respectives et nous irons certainement voir le tour de France dans un de ses bars…heu oui, j’ai oublié de préciser : c’est le manager J

La visite débute.

Nous commençons par people’s square, des smoothies à la main, la classe. Lulu qui veut me montrer un aquarium qui se situait soit disant dans l’hôtel d’en face nous embarque dans l’investigation du moindre petit espace de l’hôtel. Nous jouons les clientes qui savent exactement où elles vont. Pour finir, Lulu se rend compte que… ce n’était pas cet hôtel ci. Ici, elle avait juste été aux toilettes.




Nous enchainons sur le Bund après une petite marche au chaud qui fait du bien… Bund : énorme ! En fait c’est une berge du huangpu qui donne sur Pudong, le quartier des affaires aux hauts buildings. L’un d’eux est appelé le décapsuleur. Tout simplement parce qu’il a un trou en son sommet et qu’il ressemble à un décapsuleur. C’est un peu du genre, « on l’appellera la grande allée avec plein de statues ». Nous prenons quelques photos à la mode chinoise, c’est-à-dire complètement statiques et sourires coincés, voire les doigts en signe de la victoire.

Nous rentrons en métro. On décide de manger devant un film débile mais finalement, je me suis endormie comme une masse. Donc après s’être énervées une petite heure sur la connexion internet qui ne marche pas, nous nous couchons.

Voilà mon premier jour à Shanghai. Comme quoi le tunnel n’était pas si noir et si long…




Voilà le Huangpu Jiang : la "Rivière Jaune"

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