vendredi 11 juillet 2008

Jeudi 10 juillet : Du soleil sur les joues d'un poisson.

Je viens de passer ma dernière nuit à l'hôtel. Je vais prendre mon dernier petit déjeuner de luxe et c'est parti pour le boulot.

Je ne vais pas m'attarder sur ce point parce qu'aujourd'hui, je n'ai pas fait grand chose...

Le midi, je suis allée manger avec Jessica et Joyce, toutes deux Hong Kongaises. J'ai pu donc m'initier aux différences qu'il existe entre Shanghai et Hong Kong.

Dès le début du repas, elles me demandent si je souhaite boire du thé. Je réponds que oui, je bois ce qu'elles boivent. Sur ce coup la, j'ai perdu une occasion de me taire. Non non, elles préfèrent l'eau chaude et ne boivent jamais de thé. Alors que je me souviens de mon premier déjeuner ici lors duquel j'avais dit que je voulais boire de l'eau chaude (comme elles) et qu'elles m'avaient répondu en se moquant gentiment qu'elles ne prenaient pas de ça et préféraient de loin le thé... Il y a de quoi être un peu perdue, mais c'est comme tout, il suffit de le savoir. Je prends donc note : Shanghai = thé, Hong Kong = eau chaude (en général). J'espère que c'est juste...

Ensuite, à la question "pâtes ou riz?", j'ai répondu pâtes. Là encore, j'aurais du tourner sept fois ma langue dans la bouche avant de parler. Je n'ai jamais vu des pâtes aussi longues. Avec les baguettes, c'était top…
Mon t-shirt ne s'en est pas sorti indeMNe...
Moralité de l'histoire : Celui qui voit ne dans les baguettes que fourberies, se contentera de riz …

Vers la fin du repas, on me propose de manger la joue du poisson, qui est la partie la plus tendre de la perche. Pourquoi la joue? Me suis-je demandée. Deux réponses me sont apportées :

  • Cet endroit serait le plus musclé si l'on considère le mouvement qu'il fait avec sa bouche. Précision : c'est ce que l'on fait quand on dit aux enfants " Comment il fait le poisson?"
  • Deuxième possibilité, logique, comme la joue se trouve sur la tête et que la tête est la partie susceptible d'être la plus exposée au soleil (quand notre ami poisson saute), alors inévitablement, c'est là que se trouve la meilleure chaire.

Ca doit être à peu près à ce moment de la démonstration que j’ai lâché une aubergine dans mon bol de soupe, m'éclaboussant jusque dans les yeux... Chose incroyable et miraculeuse, personne n'a remarqué ce plongeon légumineux.

Les filles discutent en cantonnais. Autant dire que je ne comprends pas un seul mot. Je ne réussi même pas à identifier un "oui', ou un "non".

Revenons sur cette histoire de soleil. Apparemment, il y a deux types de comportements par rapport aux rayons UV. Certaines femmes se promènent dans la rue avec des ombrelles qui les abritent et qui les empêchent de bronzer car elles préfèrent garder une peau blanche. D'autres pensent que les rayons du soleil sont bons pour notre santé et donc qu'il faut s'exposer des que l'on peu.

Quant à la désormais attendue rubrique « Un jour, un mot » : Aujourd’hui, je n’ai pas mangé avec Tracy donc elle n’a pas pu m’apprendre quelque chose de nouveau. Je me suis rattrapée et j’ai appris :
Poisson : Yu
Perche : Yu Lu
Poire : Li
En rentrant, j’ouvre un resto chinois rue Nationale.

De retour au bureau, je n'ai pas fait grand chose donc pas la peine d'insister là-dessus.

A 18 heures, je prends un taxi avec la valise qu'il me reste et je rentre pour aménager un peu mon appart. Aménagement succinct car, à peine arrivée, Lucie m'appelle pour planifier la soirée.

Donc nous nous retrouvons devant le Sasha's pour aller manger. Nous nous installons au Starbuck's.
Ha, c'est l'occasion de parler un peu des us et coutumes auxquelles je ne pourrai pas m'habituer. How to put this delicately? (En hommage à Barney). Les chinois (surtout les hommes) n'hésitent pas à remonter très bruyamment les substances visqueuses qu'ils ont dans la gorge. Ceci peut se faire dans la rue et se termine généralement par un crachat ou au restaurant mais la préparation n'est dans ce cas généralement pas suivie du passage à l'acte... Tant qu'on y est, parlons aussi des différents types d'évacuation externe de ladite substance. Elle se fait par deux canaux principaux : la bouche et le nez (hé oui, le nez aussi).

Le rot a l’air d’être communément accepté aussi. En revanche, là je crois pouvoir m’adapter assez vite… Je me retiens à chaque fois pour ne pas dire Goffiot quand quelqu’un rote à coté de moi…Les vieilles habitudes sont dures à perdre.

Ensuite, nous prenons un taxi pour aller au kart. Nous retrouvons Gaëlle sur le chemin. La piste est au bout d’une longue allée bordée d’arbres. Ambiance exotique à la clé !
Pour le kart, les photos parlent d’elles mêmes. Comme je suis honnête, je précise que je n’ai pas fait des bons temps…je me rattraperai la fois prochaine (s’il y en a une).



Aujourd’hui, j’ai pris conscience DU piège shanghaien. On peut l’appeler : l’argent qui se sauve du porte monnaie sans crier gare… Nous étrangers, avons trop tendance à comparer les prix d’ici à ceux de notre pays, donc nous trouvons que rien n’est cher. Donc nous achetons, nous achetons, nous achetons. Ou du moins, moi j’achète. Et en fait, tout ça mis bout à bout, ça fait quand même une petite somme. Je vais donc me calmer un peu…surtout que je n’ai plus que 50 yuans, et encore : on me les a prêtés… Demain, je pars à la chasse d’un distributeur HSBC.

Taxi pour rentrer chez moi. Home sweet home au 27ème étage. Quand je monte, ça va mais la descente est plus dure…mes oreilles n’apprécient que moyennement…

Encore une nuit un peu courte qui s’annonce. Je me rattraperai ce week-end…quoique.

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