mercredi 30 juillet 2008

Mardi 29 juillet : Les dents du bonheur? Pas en Chine ! Alerte au typhon !

Ce matin, j'ai de la concurrence pour le taxi. Une chinoise attend devant ma poubelle. Ma poubelle ? Oui, tous les matins, je côtoie l'odeur charmante des détritus qui se situent exactement où les taxis arrivent. Elle est arrivée la première. Logiquement, je la laisse prendre le premier taxi qui se présente. Cependant ça ne l'empêche pas de stresser et de bien me faire comprendre qu'il est pour elle. Les chinois, au taquet dès le matin ! Un autre taxi arrive peu de temps après. Je remarque qu’il a pas mal d’étoiles sur sa carte. Il parle donc peut être anglais. Hé oui. Nous discutons donc sur la route à moitié en anglais, à moitié en chinois. Lorsque je lui demande s’il va aller voir les matchs de football pour les Jeux, il me dit que non. Lui n’est pas très foot, il préfère voyager et la musique. La musique ? Parfait ! J’en profite pour lui demander de m’écrire le nom d’une chanson ou d’un chanteur chinois car j’aimerai beaucoup m’initier à la musique chinoise. Il me donne deux titres qu’il traduit en anglais : « Everything I do for you » et « Waiting for you ». Je n’ai plus qu’à trouver tout ça sur internet.

En début de matinée, je ne suis pas très occupée. C'est vers 11 heures qu'Ada empile une quantité impressionnante d'échantillons sur mon bureau. Je dois donc me dépêcher car je sais que je serai absente en début d'après-midi. Encore mon histoire de visa.


Ce midi, Elita et Lydia me font découvrir un nouveau restaurant où l'on y mange toutes sortes de noodles (des pates). C'est une spécialité du Nord et de l'Ouest de la Chine. En arrivant dans ce restaurant et en cherchant une table pour nous trois, je passe devant les gens qui sont déjà en train de savourer des plats colorés. Quelques personnes mangent avec classe mais elles ne sont pas nombreuses. Les autres gobent leurs pates qui ressemblent à des spaghettis. Je me dis qu'elles pourraient se concentrer un minimum pour ne pas avoir la bouche débordante de nourriture...


Puis viens pour nous l'heure de commander. Je me laisse conseiller par les filles. Je ne résiste pas à la tentation de prendre un Coca. En guise de mise en bouche, la serveuse nous apporte un genre de petit pain couvert d'épices avec de la viande et de la salade.


Mon plat arrive le dernier. Je suis affamée. En fait, il y a deux assiettes. L'une est remplie de pâtes et l'autre contient ce que je dois apparemment verser et mélanger avec les fameuses noodles. J'avoue que je suis déçue par l'apparence de ce que j'ai choisi. Je goute. En deux secondes ma déception disparait et est remplacée par de la joie gustative. Les filles me disent qu'elles me trouvent très ouverte à la nourriture chinoise. Je crois que c'est l'une des meilleures remarques que l'on peut me faire. Je la prends d'ailleurs comme un compliment. Jusqu'ici, c'est vrai que j'ai tout goûté...enfin…sauf le sang de porc...


Je me régale mais je n'apprécierai pas être en face de moi pendant ce repas. J'ai sans cesse des longues pates qui me sortent de la bouche. Pates que j'essaie soit d'aspirer, soit de couper. Cette décision est basée sur la longueur estimée de la partie de la pate extra buccale. Quand je choisis de couper, c'est bien évidemment avec les dents que ça se passe. Sauf que, petit problème : l'espace entre mes dents laisse tout juste passer une pate, impossible de couper à ce niveau là... Les dents du bonheur, peut être, mais pas en Chine ! Je me livre à une gymnastique incroyable pour ne pas finir la dernière. En vain. J'abandonne même l'idée de gouter la soupe, trop tard ! De toute façon, je suis bien calée. Lydia avait raison : pour une fille, c'est largement suffisant.


J'ai rendez-vous avec Emilia à 13h30. Quand j'arrive, elle me donne une bouteille de thé. A gouter. C'est une sorte d'Ice tea mais en moins chimique. Goût rose. D'habitude, je n'aime pas tout ce qui est à la rose mais là, le parfum est adoucit. C'est délicieux.



Le chauffeur nous attend en bas. Nous nous rendons dans le quartier de Pudong. Jusque là, je pensais que Pudong se limitait aux grandes tours que j'avais vues, en face du Bund. Hé bien, j'avais tort. Pudong signifie en fait " à l'est de la rivière". Donc cette partie de la ville est immense. De plus, elle est beaucoup plus récente que les autres quartiers de Shanghai donc les rues sont larges, bordées de verdure. On a plus l’impression de pouvoir respirer.


Puis Emilia m'explique la signification des plaques d'immatriculation et comment distinguer les compagnies de taxis prives des autres. En général, le service est meilleur quand les taxis ne sont pas privés donc il faut repérer les voitures jaunes, vertes ou bleues.


Nous rejoignons une employée de l'agence qui s'occupe du renouvellement de mon visa. Un philippin a aussi rendez-vous avec elle. Il est en pleine effervescence. Le stress total. Moi j'espère simplement ne pas devoir faires mes valises et partir a l'aéroport ce soir direction le premier pays qui voudrait de moi... ca serait dommage et très déprimant !


Il y a beaucoup d’allemands ici. En fait, de nombreuses entreprises allemandes ont des bureaux à Shanghai. D’ailleurs, les étudiants choisissent souvent d’apprendre l’allemand en deuxième langue après l’anglais.


Nous montons et faisons la queue devant un guichet. Je précise qu'en temps normal, il ne m'aurait pas été demandé de me déplacer en personne mais en ce moment, les autorités sont un peu sur les nerfs à cause des Jeux. Quand vient mon tour, je m'assois. La policière prend une photo de moi, rempli trois papiers, embarque mon passeport. C'est bon. Je peux rester ici un mois de plus.


Pour sortir du bâtiment (qui est immense mais je ne le précise plus), il faut passer dans un tourniquet assez étroit. Je m'engage derrière un homme. Erreur. J'oubliais ici que les gens ne font pas attention aux autres êtres vivants qui se trouvent dans leur environnement. Du coup, il pousse le tourniquet trop fort. La porte de derrière me tape les pieds, rebondit, je saute en avant...bref. Emilia qui a choisi de prendre le prochain, rigole pas mal. Réaction tout à fait normale vue le ridicule de la situation. Je commence à avoir l'habitude ici : si je veux survivre, je ne peux compter que sur moi même.


Sur la route du retour, nous passons sur un pont gigantesque. La voix de Maman qui me demande presque tous les jours si j'ai enfin vu le pont le plus long du monde résonne dans ma tête. Je pose donc la question. En fait ce pont ne se trouve pas dans Shanghai même mais on peut le voir de l'avion. Je me concentrerai donc pendant le décollage. Si je ne m'endors pas bien sur...


Je travaille cette après midi en rentrant. Ces derniers jours, on ne peut pas dire que passe beaucoup de temps assise à mon bureau. Donc j'essaie d'être efficace au maximum quand j'y suis.


Vers 17 heures 30, les premières notes du carillon de Big Ben résonnent dans le bureau et pour tout le bâtiment apparemment. Ha Big Ben. Qu'est-ce que j'aimerai vivre à Londres...


Une voix féminine a l’air d’annoncer quelque chose. Forcément, tout le monde commente dans le bureau. J’attends patiemment que quelqu’un me traduise la nouvelle. Finalement, c’est Tracy qui me dit que nous devons veiller à bien fermer les fenêtres avant de partir car il y a une alerte au typhon. Waou. Décidément, ce voyage aura été le voyage de toutes les premières fois : mon premier typhon ! Enfin, ce n’est pas encore sûr que le typhon passe exactement sur Shanghai mais en tout cas, il y a un sacré vent et il pleut. Donc je rectifie : ma première alerte au typhon !


J’espère de tout cœur qu’il ne pleuve pas trop quand je sortirai du métro. Je n’ai pas espéré assez on dirait. Il pleut des cordes. Je n’ai pas de parapluie. Aucun moyen de trouver un taxi, ils sont tous pris d’assaut bien évidemment. D’habitude, il y a un petit monsieur qui vend des parapluies et forcément aujourd’hui, il n’est pas là…Le problème, ce n’est pas de me retrouver trempée mais c’est que j’ai mon super sac à main en cuir qui ne serait pas super heureux de prendre l’eau. Finalement, l’averse se calme. Je cours et je tombe sur un petit magasin qui vend, entre autres, des parapluies. Je choisis un beau bleu. 1€50. Très bon investissement.


Petite soirée tranquille chez moi. Je regarde un film bien américain pour nanas : « Failure to launch » avec Sarah Jessica Parker et Matthew Macconaughey. Ca fait plaisir de temps en temps. Skype avec Julien puis dodo !

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