8 heures, le réveil sonne. J'ai un petit mal de ventre tiens... Je me lève. Ok, quelque chose ne va pas. Disons que je suis contente d'avoir été prévoyante en glissant dans mes bagages toutes sortes de médicaments utiles en cas de problèmes digestifs divers et variés...
Je n'aurais jamais pense dire ceci un jour mais : "Saleté de Boursin !". Il n'a pas du supporter l'exportation. Il a du avoir le mal du pays et maintenant c'est moi qui ai mal au ventre.
Cette matinée commence donc par une résolution : Je ne mangerai QUE de la nourriture chinoise jusqu'à la fin de mon séjour ici.
Bon, ce n'est pas le tout mais il faut quand même aller au boulot. Premier défi : prendre l'ascenseur. Descente aux enfers... Ou remontée pour mon estomac, je ne sais pas trop...
Deuxième défi : trouver un taxi. J'attends un bon vingt minutes. Je commence à avoir l'habitude et je me dis que je n’ai pas le choix de toute façon. Si : je pourrais acheter un vélo mais j'avoue que j'ai peur de mourir sur la route. Et puis je ne maitrise pas encore assez les rues pour m'aventurer toute seule dans cette marée humaine.
Troisième défi : résister a la conduite plus que sportive du chauffeur de taxi...
C'est bon, j'arrive au bureau. Je m'installe sous la clim. Ca fait du bien. Ce matin, Ada m'explique la démarche à suivre lorsque l'on reçoit un nouvel échantillon. Nous naviguons ensemble sur l'intranet. Je commence à faire le lien entre différentes étapes. Tout s'éclaircit dans ma tête. Je maitrise à peu près la théorie. Il ne reste plus que la mise en pratique...
Ce midi, nous allons manger dans un restaurant italien. Cela ne rentre pas du tout en contradiction avec ma résolution du matin étant donné que tous les plats sont cuisinés un peu à la chinoise. Et puis cela me permet de prendre un plat de pates. Tout ce qu'il y a de plus simple.
Ce repas est l'occasion de renouer avec notre fameux jeu "Un jour, un mot". And the word of the day is....suspense...
Verre : bei zhi.
Je m'essaie aussi à la prononciation et j'apprends les 4 tons différents.
Il y a :
- Le ton haut perche mais plat
- Le ton qui monte
- Le ton qui descend puis qui remonte
- Le ton qui descend
Comme je demande du Coca, (je veux donner à mon estomac les moyens de guérir assez rapidement...), la discussion repart sur les différentes boissons que nous buvons. J'ai donc eu quelques précisions à propos de la température. On dit ici que le corps de la femme est plus chaud et donc a besoin de garder cette température plus élevée. C'est la raison pour laquelle les femmes boivent du chaud alors que les hommes ont plus tendance à boire des boissons froides. D'ou l'étonnement de tout le monde au magasin d'électroménager lundi dernier lorsque j'ai dit que je ne buvais que du froid...
Nous en venons ensuite à parler cinéma. Pour ma part, je n'ai vu qu'un film chinois : « Le secret des poignards volant ». Génial ! J'étais d'ailleurs étonnée d'avoir autant accroché. Ne connaissant pas le titre en anglais et encore moins en chinois, j'essaie de raconter l'histoire mais je patauge un peu dans la semoule. En parlant de semoule, Tracy tente de m'expliquer un plat de petit déjeuner fait avec de l'eau et du riz écrasé...Là je ne vois pas...Bon, nous avons quelques petits trucs à vérifier sur le net de retour au bureau !
A la fin du repas, nous parlons un peu des différences entre la Chine et l'Europe surtout au niveau du welfare (Etat social). Ici, l'école est gratuite pendant 9 ans d'après ce que j'ai compris, J'amène la question des grosses différences de richesse à Shanghai et je parle des mendiants que j'ai vu près du Bar Rouge. Ici, on dit qu'il faut faire attention parce que ce sont des mendiants professionnels.
Au bureau, je trouve le nom du film en anglais sur le net mais ca ne m'avance pas...Personne ne voit de quoi je parle. C'est en voyant la photo de l'affiche qu'elle me disent le nom en chinois qui n'a apparemment pas grand chose a voir avec le français et l'anglais. Ca les fait bien rire d'ailleurs.
L'après-midi, j'apprends à faire la différence entre plusieurs échantillons de tissus colorés, qui, à première vue, sont les mêmes. Hé bien non, On met tout ca sous une lampe qui reproduit exactement la lumière des magasins et on parvient à déterminer des variations dans les tons.
Le soir, je vais rejoindre Lucie à People Square. Nous faisons un peu de shopping. Ayant toujours mal au ventre, je m'assois des que je peux.
Les vendeuses qui crient je ne sais quoi dans les magasins, les clientes qui répondent, les vendeurs à la sauvette qui nous arrêtent tous les deux mètres pour nous proposer "Bags and watch" m'épuisent. Nous prenons le métro pour aller manger puis aller boire un pot dans le pub Irlandais O'malley's.
Nous trouvons un bon petit resto ou nous commandons des raviolis en quantité. Là encore, nous nous sommes un peu faites remarquées... Peut-être parce que pendant la première partie du repas, j'ai tenu mes baguettes à l'envers. Mais peut être aussi parce que nous avons toutes deux fait gicler nos raviolis tellement ils étaient chauds. Ou peut être encore parce que Lucie a mis le nez dans son verre d'eau et s'en est mis partout. En tous cas, tous les serveurs du resto se sont relayés devant notre table, histoire de profiter un peu du spectacle. Par rébellion, nous n'avons pas utilisé les couverts qu'ils nous ont apportés ! Et toc !
Nous trouvons le pub. Nous y attendons Gaëlle. Ai-je besoin de préciser que la devanture est verte? A l'entrée, des panneaux indiquent les directions de Cork, Dublin et Galway. Des affiches Guinness sont accrochées un peu partout. Devant le bâtiment, il y a une grande étendue d'herbe et dans cet espace est diffusée une lumière verte qui rappelle les campagnes irlandaises. Il ne manque plus que quelques moutons et un cheval et on s'y croirait !
Nous passons un petit moment à discuter entre filles puis nous rentrons.
Lucie prend un taxi et Gaëlle fait un bout de chemin avec moi à pieds. Après avoir regardé la direction de mon appart sur un plan, je décide de me prendre en charge et de rentrer toute seule. Je marche donc un bon vingt minutes et me retrouve devant l'appart. C’est là que j'ai vraiment l'impression d'être chez moi et d'avoir un peu appréhendé la ville. Le plan, c'est de rentrer tous les soirs du boulot à pieds. Pour les finances, c'est mieux et puis ca me permettra de découvrir un peu mieux mon quartier.
J'ai rendez-vous avec Julien à minuit (17 heures pour lui) sur Skype. Et puis ensuite, j'en profite pour communiquer avec Marly. Tout le monde est devant l'ordi. Et oui, j'ai l'air fatiguée, comme on a l'air fatiguée à une heure du matin. N'oublions pas le décalage horaire !
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