Les garçons n’ont pas fini de se préparer. A vrai dire, ils ne sont pas encore sortis de leurs lits. Je vais dans la salle commune, mon livre sous le bras. J’aime beaucoup ces ambiances d’auberge de jeunesse où le dialogue est au bout des lèvres de chacun. Echange d’expérience, de bon plan, de ressenti…tout le monde est prêt à parler.
A côté de moi s’installe un couple de québécois assez âgé pour fréquenter les auberges. Je ne peux m’empêcher de m’introduire dans leur conversation lorsqu’ils parlent du Palais d’été que j’ai particulièrement apprécié. Lui est en Chine depuis plus d’un mois. Il a travaillé pendant les JO dans le chronométrage. Sa femme est venue le rejoindre et ils font le tour de la Chine.
Ben et Aidan viennent nous rejoindre pour le petit déjeuner. Nous nous décidons à braver le mauvais temps pour aller visiter la Cité Interdite. Je cours m’acheter un parapluie qui sera plus que nécessaire aujourd’hui. Nous remontons la rue et trouvons un taxi qui nous dépose presque devant ce grand bâtiment. Les touristes affluent. De nombreux chinois se prennent en photo devant le portrait de Mao déroulé sur la façade.
Un soldat qui monte la garde sur la Place Qianmen
Nous entrons, payons notre ticket et pénétrons dans l’enceinte. Tout le monde touche les boules fixées sur la porte d’entrée. Cela doit bien avoir une signification mais elle m’est totalement inconnue. On se balade de cour en cour, traversant les multiples bâtiments alignés. Le long du couloir central, des petites allées qui font le tour.
C’est assez immense. J’ai l’impression que tout a été refait il n’y a pas si longtemps. Et le grand nombre de touristes gâche un peu l’idée que je me fais de ce lieu.
Je ne suis pas émerveillée comme je l’ai été hier au Palais d’été mais je dois reconnaitre que cet endroit est assez incroyable de part sa taille, son histoire et son architecture.
Nous rejoignons Ben à l’auberge vers 13 heures. Nous prenons ensuite le taxi pour aller au Nord Est de Pékin sur l’ancien site d’usines dans lesquelles se sont installées aujourd’hui des galeries d’art. Nous faisons un petit tour puis allons déjeuner. Il n’y a quasiment que de la cuisine occidentale. Après avoir mangé, nous nous promenons dans les larges allées et entrons dans quelques galeries.
Puis je tiens absolument à aller voir le site olympique.
Nous nous y rendons avec Marie. Nous prenons le taxi. Le chauffeur fait des bruits bizarres et rigole bien avec nous. Il nous dépose devant le fameux nid. D’un point de vue esthétique, c’est vraiment une parfaite réussite. On n’attend plus que l’oiseau vienne se poser dans sa maison.
Après avoir marché un bon bout de temps pour voir ces deux stades, nous revenons sur nos pas et décidons d’aller explorer de l’autre côté de ce beau quartier. Lorsque l’on traverse la rue, on tombe sur des maisons en pierres protégées par un grand mur. Aucune idée de leur nature : est ce que ce sont des maisons à l’état d’abandon ? Des maisons vides et fausses pour donner une impression de traditionnel ou des nouvelles constructions qui n’ont pas été achevées ? Nous n’en savons rien.
Pour découvrir un peu la ville en un rien de temps, rien de mieux que de la traverser en bus. C’est ce que nous faisons. Les gens sont aussi stressés à Pékin qu’à Shanghai. Lorsque le bus s’arrête, il faut sortir tout de suite sinon…ben sinon, je ne sais pas. Nous crions : « dépêchez vous, c’est la catastrophe si vous ne sortez pas ! Je suis sure que l’un de vous restera coincé dans le bus ». Nous ajoutons à nos propos un air paniqué. Ca marche. La peur se lit sur le visage de certains.
Nous retrouvons les garçons à l’auberge. Ce soir, c’est diner thaïlandais. Je ne commande qu’un cheese cake. Je sens que je ne peux pas trop manger en ce moment. Saturation stomacale. Puis nous allons au Baby face. Bar sympa où nous nous installons en terrasse. Il fait frisquette ce soir et je n’ai pas pris de pull.
Nous ne rentrons pas trop tard car demain nous devons nous lever tôt pour prendre le bus direction la Grande Muraille. Une douche (froide) et hop au dodo tout le monde.
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