Ce matin, j’ouvre à peine un œil que je m’aperçois qu’Arnaud m’a déjà laissé des messages MSN. Il me décrit l’emploi du temps de leur journée et m’invite à les joindre. « On décolle dans une heure » me dit-il. Oula, une heure. Il me faut le temps d’émerger tout de même.
Je me prépare, prends du linge à nettoyer (oui, je suis un profiteuse et je saute sur la moindre occasion) puis mon ordinateur (nous allons échanger nos photos). Puis je descends et m’achète un petit déjeuner que je mange dans le bus.
Sur le trottoir, des gens sont en train de faire une chorégraphie devant un coiffeur avec de la musique à fond. Quand je réfléchis bien, je ne trouve aucune journée depuis que je suis ici où je n’ai pas été surprise, amusée ou étonnée lorsque je me promenais dans la rue. Il y a toujours quelque chose à voir.
Dans le bus, une personne âgée se casse la figure suite à coup de frein trop brusque. Il fallait bien que ça arrive. Mais ici, personne ne s’inquiète réellement. Je pense que je suis la plus affolée. Même la petite vieille se relève avec une souplesse incroyable. Magie du Tai chi.
Je finis de me réveiller et achève mon petit déjeuner puis j’arrive à Yude Lu. Je marche un peu et passe à côté d’une école. Les enfants ont cours ce weekend. Effectivement, quasiment tout le monde travaille ce samedi et ce dimanche pour ne pas travailler lundi et mardi et ainsi avoir une longue semaine de vacances. Le 1er, c’est la fête nationale chinoise. Ce jour sera suivi de quelques jours de congés. Si le gouvernement prenait ce genre de mesures en France, j’imagine la réaction de tout le monde. Demander aux gens de travailler le dimanche ? C’est quoi cette blague ? Je dois dire que je suis d’accord. Mais ici, on ne gâche pas un jour qui est censé être travaillé alors si l’on veut pouvoir profiter de sa longue semaine, il faut sacrifier ce weekend.
Les enfants sont dons tous groupés dans la cour et font tous ensemble une sorte de chorégraphie sportive. Voilà où nait le conditionnement de la pensée et des actes. C’est là qu’on se rend vraiment compte de l’importance de l’école dans une société. Ici, ils font ce genre d’exercices plusieurs fois par jour et sont entrainés à suivre un leader et à ne pas sortir du rang. Pas besoin de faire un dessin de la suite des événements.
Arrivée chez Arnaud, je lance une machine et nous partons en métro au marché aux tissus. J’achète quelques petites bricoles. Nous sommes devenus les pros de la négociation. Par exemple : de 280 Yuans pour prix de départ, je passe à 60 Yuans… Je me demande combien de touristes achètent ces trucs à 280 Yuans… Il doit y en avoir sinon, les commerçant ne sortiraient jamais ces prix.
Puis nous allons manger dans un petit restaurant qui cuisine les plats de la province du Sichuan. C'est-à-dire très épicés. Je demande les fameux œufs à la tomate et les bien connues aubergines et nous nous régalons.
Ensuite nous retournons un peu au marché aux tissus. Angelina étant fatiguée, Caroline la ramène chez eux pour faire une petite sieste. Pendant ce temps, j’accompagne Arnaud à Pudong. Il doit aller chercher son Visa. Je suis un peu déçue car nous ne croisons pas de petits français péteux à qui nous voulions faire croire que nous n’aimions pas les chinois…etc. Cette attitude est très mesquine mais permet de bien rire.
Retour en métro puis une fois arrivés dans leur appartement, nous échangeons les photos de notre séjour. Je suis impressionnée par le nombre de clichés que j’ai de la Chine dans mon ordinateur : plus de 2000. Autant de très bon souvenirs.
Petits gâteaux apéros français et saucisson que Caroline a apportés. Puis nous mangeons les restes du repas de midi que nous avions faits mettre dans des doggy bags. Un peu de fromage pour finir le repas en beauté. Puis, d’un commun accord, nous décidons de nous faire souffrir en parlant de ce que nous mangerons dès notre retour en France. Du fromage bien entendu (raclette, fromage de chèvre, chacun exprime ses gouts et les défend), de la charcuterie, des desserts, beaucoup de desserts, du pain bien sûr, du sucre, des bonnes pates, de la viande. Finalement, constatant que nous nous infligeons trop de peine, nous décidons d’arrêter cette énumération diabolique. Car lorsque nous regardons sur la table, il n’y a que du riz, des légumes et de la viande coupée en petits morceaux et flottant dans de la sauce épicée. C’est très bon d’accord mais trop de riz tue le riz.
Nous discutons un peu puis je rentre chez moi. Dans le bus, je ne peux pas m’empêcher d’exploser de rire lorsque je vois un reportage sur les gens qui font leurs courses en pyjama dans les grandes surfaces. Puis lorsque les informations sont terminées, un homme entre dans le bus avec une chaise à la main. Je ne sais pas pourquoi mais cela me fait beaucoup rire et je me dis que s’il s’assoit dessus, je ne pourrais plus me retenir et j’exploserai d’hilarité. Pendant tout ce temps bien sur, je me fais fixer par mon voisin de droite. En fait, il n’y a pas besoin de mettre la télé dans le bus. Pour éviter des couts inutiles à la compagnie de transports en communs de Shanghai, il suffit d’embaucher un occidental, de le planter au milieu du bus et le tour est joué. Une animation pour rendre le trajet plus agréable et moins long pour les utilisateurs.
Arrivée chez moi, je parle avec Fa sur Skype. Fa qui est dans son lit et qui se remet de son anesthésie. Tout va bien. Quelques cachets et son ulcère ne sera plus qu’un mauvais souvenir. Puis conversations MSN. Je trie mes photos. Ceci a vraiment un gout de départ. Après avoir regardé le JT de France 2, je m’endors.
Long Way Home - The End ( 22 Aout )
Il y a 16 ans
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