mardi 26 août 2008

Dimanche 24 Août : Suzhou Part II. Bon anniversaire p’tit frère!

"Il y a le paradis au ciel. Et sur terre, il y a Suzhou et Hangzhou."

上有天堂,下有苏杭

shàng yǒu tiāntáng, xià yǒu sū háng



Ce matin, lorsque je me réveille, les chinois sont partis. Mais deux américains sont arrivés pendant la nuit. Plutôt bien foutus d'ailleurs... Vraiment sympa les auberges jeunesses. Enfin je dis ça, je dis rien hein.


Arnaud qui a l'air d'avoir passé une nuit assez mouvementée veut encore dormir un peu. Je me lève et vais bouquiner dans la salle commune. Je prends un petit déjeuner dit anglais : toast à la confiture de pomme, bacon, œuf, banane. Parfait pour bien commencer la journée. J'ai vraiment l'impression d'être en vacances. Et puis, ce n'est pas qu'une impression en fait, si? Je ne sais pas trop. L'essentiel c'est que je sois bien, zen, cooool.


A la télé, la rediffusion de l'épreuve des sauts acrobatiques de 10 mètres à partir d'un plongeoir. Oui, je ne connais pas le nom exact de ce sport. Il n'empêche que je suis impressionnée. C'est incroyable.


Je suis complètement scotchée à la télé lorsqu’Arnaud arrive. Nous nous décidons enfin à bouger pour aller au centre de la ville historique et s'imprégner de l'ambiance de Suzhou. Mais nous nous trompons de direction. Nous réussissons à trouver un bus qui va où nous voulons. C'est parti pour une traversée sportive de la ville. Nous essayons de suivre notre progression sur le plan mais c'est très laborieux. Finalement nous sortons au hasard et nous marchons.


Nous tombons sur un magasin de faux DVD. Et voilà, moi qui avait dit que je ramènerai rien de faux, je me laisse tenter. Bon, je n'en n’achète que trois. Ils seront facilement dissimulables dans la valise. Nous restons un bon bout de temps dans ce paradis cinématographique.


Nous passons une bonne partie de la fin de matinée et du début d'après-midi à marcher. Mes impressions? Pas super en fait. J'espère que le paradis ne ressemble pas à ça parce que sinon, il faut prévoir beaucoup de déodorant, des mouchoirs à cause de la poussière, de la bombe anti moustiques (je me suis faite dévorer cette nuit)...


Nous passons devant un restaurant qui semble proposer des espèces de grandes crevettes. Elles sont là, vivantes dans un bac sur le trottoir.



Puis, la Chine étant le pays du faux (on peut même trouver des faux X5 de BMW…), nous tombons sur un faux Starbucks. Mais pas de cheese-cake dans celui là. Pâle imitation…



Je voulais à tout prix acheter des vêtements en soie. Je dois dire que je suis un peu déçue en entrant dans les différentes boutiques de Shi Quan Lu. Il y en a de trois sortes : les magasins spécialisés dans la soie, ceux qui ne font que les produits occidentaux, et bien sûr les commerces de faux. Toujours les faux. Qui dit touristes dit faux. Je ne trouve pas mon bonheur. Peut être aussi parce que je ne connais pas les bonnes adresses. Mais nous sommes tout de même entrés dans quasiment tous les magasins de la rue.


Vers 16 heures, nous nous arrêtons dans une sorte de restaurant italien. Je dis « une sorte de » car les pates carbonara contiennent ici de la sauce tomate, des poivrons et de la viande rouge. Au final, ce n'est pas mauvais du tout.


Pour trouver un bus, nous demandons de l’aide à une chinoise qui attend à l’arrêt. Enfin, Arnaud demande de l’aide. Il profite un maximum de son statut d’occidental auprès des petites chinoises qui disent Amen à tout ce qu’il raconte, qui l’emmènent chez le coiffeur, qui l’appellent pour lui dire qu’il pleut dehors et donc qu’il ne faut pas qu’il oublie son parapluie. Un exemple de plus : celle-ci nous amène à l’arrêt où nous pourrons trouver le bon bus pour retourner à l’auberge. Nous profitons qu’elle parle bien anglais pour discuter un peu. Elle fait ses études dans la région et comme nous est venue passer le week-end à Suzhou. En bons étudiants que nous sommes, nous évoquons le sujet de l’université. Elle suit des études pour devenir guide touristique mais préfèrerait travailler dans une crèche. En fait, ses propos semblent flous. Je ne comprends pas tout. Puis elle m’explique qu’elle a changé d’avis récemment concernant son futur. Arnaud murmure que ça doit être à cause d’un garçon et j’avoue que sur le moment, la même pensée me traverse l’esprit. Nous avons tort. Ce qu’elle nous dit me donne des frissons dans le dos : son père préfère investir dans les études de son fils. Tout comme Ichol hier, elle dit ça d’un air triste, certes mais résigné. Arnaud lui demande quel âge elle nous donnerait. Réponse 25 ans. Raté. Comme quoi, il y a un décalage des deux côtés car nous lui donnons 18 ans. Elle en a 22. C’est incroyable car habillée comme elle est avec ses airs de lycéenne tout droit sortie d’un campus américain, je ne lui aurais jamais donné son âge. Encore une différence majeure entre nos deux cultures.


Voici l'auberge de jeunesse

Nous retournons à l'auberge en taxi. Cette marche nous a crevés. Je m'endors un peu puis il est déjà temps de partir. Avant de s'en aller pour la gare, je parle avec deux chinois qui me conseillent une auberge pas loin de la mer. J'aimerai beaucoup voir à quoi elle ressemble ici. Donc peut être un de ces weekends.


La salle commune de l'auberge


Comme il fallait le prévoir, nous ne trouvons pas de taxi. Petit challenge : nous monterons dans le premier véhicule qui se présente. Hé bien nous ne sommes pas déçus du voyage. Nous retestons la moto-charrette. Il nous fait passer par un chantier. Une route en construction, un pont à moitié fini. Nous franchissons des espèces de fossés. Je dois dire que je ne suis pas rassurée mais stress ou non, je suis morte de rire. Arnaud lui dit aussi en se marrant qu'il n’a pas le droit de faire ça et le chauffeur se retourne, grand sourire et fier de lui. Miracle, nous arrivons en vie devant la gare.



Nous nous posons dans une grande salle d'attente. Arnaud élucide l'un de mes mystères shanghaiiens. Je m'étais toujours demandé ce qu'il y avait dans ces grandes boites rondes et de couleurs vives. De la nourriture, certes. Mais comment la réchauffer? Qu'est ce que c'était au juste. J'en avais déjà secoué deux ou trois boites au Alldays en bas de chez moi mais je n'en avais jamais acheté. En effet comme je ne possède qu'un micro-ondes, il y avait beaucoup de chances que je ne puisse pas le manger. Erreur. En fait, il faut verser de l'eau bouillante sur les pates du pot en plastique. Puis, on y ajoute le contenu de trois sachets : légumes, viande et sauce. On referme, on attend un peu et c'est prêt. Pratique et très goutu avec ça.


La demi-heure de train passe plutôt vite. Je suis crevée lorsqu'on arrive à la gare. Dès que j'aperçois le panneau « Shanghai », même sentiment qu'à mon retour de Nanjing : ça fait du bien de rentrer chez soi.


Arrivée à l’appart, je ne fais pas long feu.

Vers minuit, j'ai la joie de me faire réveiller par des crampes dans le ventre. Ces pates étaient peut être bonnes mais ni mon estomac, ni mes intestins sont de cet avis. Je commence à avoir l'habitude de passer de mon lit aux toilettes au milieu de la nuit. Deux cachets plus tard, je me rendors.

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