Debout 8 heures pour la dernière journée de la semaine. Je prends mon petit déjeuner dans le bus. Ce trajet quotidien me fait prendre conscience que je commence à me chinoiniser. Une dame se lève de la place sur laquelle je garde un œil depuis quelques temps. Mais une autre amorce le mouvement pour s’asseoir. Ni une ni deux, j’opère un glissement latéral subtil et furtif et me retrouve assise. Oui oui, c’est très sournois. Mais je préfère prendre mon petit déjeuner assise.
Ce matin au bureau, pas grand-chose. Ce midi nous allons manger des noodles. J’apprends que la petite fille d’Ada ne vit pas chez elle et son mari mais chez ses parents. Pourquoi ? Ada préfère être tranquille et me dit aussi qu’elle souhaiterait partir loin de tout ça. J’avoue que je ne comprends pas trop mais il doit bien avoir une explication…
Ce midi est aussi l’occasion pour moi de mettre un nom sur cette fameuse « soupe » que j’avais gouté à Nanjing en pensant que c’était quelque chose à la mangue ou à la pêche. Cette fois, elle a une couleur violette mais le même goût. A croire que ce n’est pas la couleur qui donne le goût de « rien ». En revanche, les petits bouts à l’intérieur sont toujours là. C’est du Cong. Ce mot sonne un peu comme Kloug. Désormais, je l’appellerai Kloug chinois.
Cette après-midi, toujours en attente de boulot, je surfe sur Wikipédia. Voici les petites choses que j’apprends aujourd’hui :
- Fool’s garden est en fait un groupe allemand.
- Le sigle VAL de « Orly Val » signifie Véhicule Automatique Léger. Mais comme cette navette est la même que celle du métro de Lille, Val signifiait avant Villeneuve d’Ascq Lille. Hé ouai, on l’ignore trop !
- Shanghai est jumelée à Lille et aussi à Casablanca.
- Pourquoi Casablanca s’appelle ainsi ? Parce que les marins portugais à l’époque repéraient cette ville grâce à une petite maison blanche perchée sur une colline.
Après toutes ces découvertes passionnantes, je quitte le bureau à 18 HEURES ; c’est le weekend ! Je regarde par la fenêtre pour voir s’il pleut ou non. Bizarre, il fait déjà nuit… Les jours raccourcissent d’une heure par jour à Shanghai ? Non ce n’est pas possible. En sortant je constate que la tendance est en fait de nouveau à l’orage. Il commence à pleuvoir. Abritée sous mon parapluie, je me dépêche pour attraper le bus parce que je commence à savoir que lorsqu’il pleut trois gouttes, cinq minutes qprès, c’est le déluge. Effectivement. Heureusement que je suis déjà bien installée dans l’air climatisée du bus lorsque des trombes d’eau tombent sur Shanghai. Là encore, c’est assez impressionnant. Je redoute la sortie. Le déploiement du parapluie devra être rapide. Les gestes sont comptés si je ne veux pas me retrouver trempée.
Finalement, je m’en sors à peu près. Je me retrouve chez moi devant mon ordi. J’ai rendez-vous Skype avec maman puis ensuite avec Julien. Normalement, pas en même temps. Hé oui, le timing est respecté. Je vois d’abord maman chez Fab et Cath avec Kim dans les bras forcément. Puis en direct de l’agence. Ensuite, Papi et Mamie qui ont rebranché leur webcam avec succès. Et ensuite Julien dans un restaurant de Casa avec son thé à la menthe.
En tout et pour tout, je dois bien rester devant mon ordi pendant trois heures. Vers 23 heures, Arnaud passe me prendre en taxi. Toute une aventure pour expliquer mon adresse au chauffeur de taxi qui ne comprend vraiment rien. Je tente toutes les prononciations au téléphone aidé par un anglophone qui passe par là, et il finit par comprendre car je les vois arriver alors que j’attends à l’abri de la pluie sous l’avancée du toit de mon immeuble. Ensuite, nous lui énonçons le plus clairement possible l’adresse du Muse. Muse, boite où nous avons rendez-vous avec les autres aux alentours de 23 heures. Mathieu est appelé à la rescousse pour expliquer le nom de la rue. Je me rends compte en fait qu’il y a une erreur sur le site internet où j’ai regardé. Si en plus, je donne des informations erronées à la base, on ne peut pas s’en sortir. Nous arrivons tout de même. Petit trajet sous la pluie. Devant la boite, nous regrettons d’être venus en taxi et d’avoir laissé chez nous nos Porsche, Ferrari et autres Maserati…
En entrant dans le club, je retrouve un peu l’ambiance (en beaucoup plus hype) de « Save the last dance ». La musique est la même du moins. Et pour une fois, ici il y a plus de chinois que d’occidentaux. Ce qui fait tout de même plaisir étant donné qu’on est en Chine…Et parfois on a tendance à l’oublier certains soirs. Et bien pas aujourd’hui. D’ailleurs, sur la piste de dance, tout le monde est aussi serré que dans le métro. Pas d’espace vital. En haut, des musiciens jouent live. Ambiance plus posée. Malheureusement, nous ne trouvons pas de place pour nous asseoir. Nous retournons donc en bas. Un gros black munis de ses chaines en or autour du coup, de son T-Shirt marcel laissant apparaitre ses bars musclés, de sa voix à la Lord Cossiti (quelle référence) et bien évidemment de ses deux danseuses très légèrement vêtues apparait sur le podium. Il nous met de l’ambiance à la West Coast. Génial au début, puis sympa, puis cool puis finalement un peu soulant. C’est cette pente descendante que va suivre la soirée. La musique est géniale au début mais chaque morceau est répété au moins quatre fois… On commence à comprendre. Nous reprenons le taxi vers deux heures puis je marche un peu pour retrouver mon appartement et mon lit. Je parle avec Juliette puis je vais vraiment me coucher. A demain pour de nouvelles aventures.
2 commentaires:
Voilà c'est fait... Je suis enfin sur ton blog!
:) ça fait zizir comme on dirait chez nous! Je t'embrasse et vivement ton retour! JuLe!
Yes ça fait zizir, tac tac t'as vu :)
Welcome Hémiplégiane
Enregistrer un commentaire